« Tibet crucified by China » : coup de patte à Pékin …avec Tintin au Tibet, pendant l’exposition HERGE
EXPOSITION GRAND PALAIS – TIBET
Hergé publia Tintin au Tibet, en 1958.
Pour des millions de lecteurs dans le monde, ce fut un premier contact avec la beauté des paysages et la culture tibétaines. Le périple de Tintin sur l’Himalaya était comme la prémonition de la fuite du Dalaï-Lama, un an plus tard, en 1959.
S’il s’agit bien d’un des chefs d’œuvre de Hergé, Tintin au Tibet possède l’humour, l’esprit d’aventure et le contenu spirituel qui font les grandes œuvres.
Hergé disparut en 1983, Fanny Rodwell, présidente des studios Hergé s’est attachée à assurer la pérennité de cette passion pour le Tibet.
L’exposition Hergé n’a pas oublié d’adresser une petite pique à la Chine: « Tibet crucified by China » : voir photo.
LA REINE MATHILDE À PARIS, UNE ESCAPADE ENTRE TINTIN ET MAGRITTE
Paris Match ||Mis à jour le
Clément Mathieu & William Smith
Arrivée de Bruxelles d’un coup de Thalys en tout début de matinée, Mathilde s’est rendue immédiatement au Centre Pompidou pour découvrir “Magritte – La Trahison des images”. La reine des Belges, fondue dans une robe bleue en hommage à la couleur de prédilection du surréaliste, a pu découvrir ce “nouveau regard” porté sur l’œuvre de René Magritte dans cette quasi monographie, rassemblant peintures emblématiques et dessins moins connus.
Paris Match ||Mis à jour le
Clément Mathieu & William Smith
LES AVENTURES DE TINTIN ET MATHILDE
Après un déjeuner à l’Ambassade du Royaume de Belgique à Paris, Mathilde a découvert au Grand Palais l’exposition Hergé, consacrée au “père de la bande dessinée européenne”, et surtout des “Aventures de Tintin”. La reine a parcouru cette grande rétrospective mêlant premières esquisses, planches historiques, affiches… en compagnie de Fanny Rodwell, l’épouse du dessinateur.
Après avoir posé pour les photographes belges et français et la caméra du Royal Blog de Paris Match, la reine Mathilde a regagné Bruxelles en fin de journée.
POURQUOI L’EXPO HERGÉ COMMENCE-T-ELLE PAR LA FIN?
La merveilleuse exposition que le Grand Palais consacre à Hergé jusqu’au 15 janvier 2017 présente une particularité qui n’échappe à aucun visiteur, et pour cause: elle commence par la fin! Ou plutôt, elle commence par un épisode de la vie de Hergé qui concerne le début des années 1960, bien loin donc de sa mort survenue en 1983.
C’est en effet par les peintures abstraites qu’il a réalisées à cette époque que s’ouvre l’exposition. Ce choix, semble-t-il, a été imposé à la Réunion des Musées Nationaux par la Société Moulinsart. Comme il n’est justifié nulle part, essayons de le comprendre.
Le choix chronologique, auprès de cette population, laissait donc planer l’ombre d’un quiproquo. En revanche, le choix retenu impose partout l’idée que Hergé connaissait parfaitement la peinture dès le début de sa carrière et que son choix a donc été fait en pleine conscience… même si on peut penser que l’obligation de gagner sa vie et la possibilité de travailler comme illustrateur ont joué un rôle important dans cette orientation.
Nous voilà convaincus, Hergé n’a pas été tenté par la peinture après avoir donné vie à Tintin, comme à regret d’une carrière picturale manquée. Il aurait pu d’emblée, par son incomparable connaissance de l’art et de son histoire, s’imposer comme un immense peintre, mais il n’a pas voulu le faire, il a choisi une autre voie, il a renoncé à l’abstraction des formes et des couleurs pour faire valoir la grandeur du dessin. Tel est le message que ce choix anti chronologique nous communique, ou plutôt la première moitié du message, car celui-ci va beaucoup plus loin.
C’est en effet toute une conception de l’histoire de l’art et de la place que pourrait y prendre Hergé qui se joue dans cette exposition. Il s’agit de rien moins que de faire valoir un nouvel âge de l’art graphique. Risquons-nous alors à essayer d’écrire l’introduction à cette exposition, tel qu’elle n’y figure pas, mais telle qu’elle s’impose dans le cheminement de la première à la dernière salle.
Mais alors, pourquoi ne pas avoir été plus explicite dès le début? Par peur de se voir reprocher une stratégie qui vise moins à éclairer le public -et encore moins à le divertir- qu’à valoriser l’œuvre comme un retour du dessin sur la scène de l’art, retour dont Hergé aurait été l’instigateur? Si cette raison passablement mercantile était la bonne, elle expliquerait pourquoi la décision de donner à cette exposition un ordre anti chronologique n’est expliquée nulle part…
Quoi qu’il en soit, on ne peut que se réjouir de l’occasion qui nous est donnée d’y découvrir une magnifique exaltation du travail de la main. En ce début de millénaire où chacun a tendance à ne jurer que par la performance de ses instruments numériques, il est bon de rappeler que la main est le premier outil dont l’homme s’est pourvu. Et qu’elle continue à pouvoir faire de grandes choses, comme de créer des mondes avec un simple crayon.
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Photo : Fanny Rodwell et la Reine Mathilde –
Exposition Hergé au Grand Palais
Blog ~ vendredi 7 octobre 2016
Rappel : Exposition Magritte : Exposition organisée au Centre Pompidou à Paris, du 21 septembre 2016 au 23 janvier 2017.
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